Albanaise à la Proust

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Objet:
Une histoire albanaise à la Proust

Il y a une toute petite dizaine d’années alors que je fréquentais le milieu illyrien, j’ai été amené à faire la connaissance d’un jeune albanais, désargenté comme peuvent l’être tous les albanais fraîchement arrivés en France en provenance de leur pays, qui parlait un français très approximatif, dont j’avais moi-même parfois du mal à en comprendre le sens, ce qui ne l’empêchait pas de vouloir s’installer à Paris, et qui, pour cela, avait besoin d’une inscription à une faculté, donc d’une lettre de candidature, que je lui avais écrite dans le plus pur style, ceci étant une de mes qualités, mais qui n’avait pas suffit, puisque sa demande avait été rejetée, mais, ne s’étant pas découragé il l’avait réécrite à sa manière et avait été autorisé à toucher une bourse et admis à suivre les cours qui l’ont conduit à être en position de trouver du travail dans la branche qu’il avait choisi, qui était la banque, non sans que je lui fasse rencontrer mon frère qui occupe un poste important dans cette activité, mais dont il n’a pas eu besoin, puisque commençant en bas de l’échelle, il a gravi, depuis, quelques échelons et occupe un poste intéressant bien rémunéré qui lui permet, après avoir profité de l’hospitalité de sa soeur, arrivée en région parisienne quelques années avant lui, d’habiter un bel appartement à Paris en entretenant sa mère qui l’a accompagné en France et d’avoir laissé sa copine albanaise de ses débuts, pour, après avoir fréquenté une autre femme, française celle-là, être en relation avec une collègue de travail, haut placée dans la structure, qui ne semble pas être dans le besoin, puisque dernièrement, alors qu’elle passait des vacances en Corse et ne supportant plus l’éloignement de son petit ami, elle l’a envoyé chercher en lui mettant à sa disposition son jet privé.

Moralité:
Rien ne sert d’être Proust
il faut partir à point.

giorgio 17 avril 2002

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