Généralités

«…retour


Hortensia. Le nom du bateau vient d’une ancienne coutume qui consistait à choisir des prénoms de femmes de mariniers ou des noms de fleurs. L’hortensia était la fleur préférée de la mère Limoges, femme du premier propriétaire.

Le bateau est une automoteur de type Freycinet sorti des chantiers « De Durme à Thielrode » en Belgique en 1930.

La longueur est de 38m80. La largeur est de 5m05. Le tirant d’eau à vide est de 0m44 et en charge complète de 2m24. La capacité en charge est de 328T500 de marchandises. La coque est en tôle rivetée en structure et soudée en finition. Son épaisseur d’origine est de 6 mm.

L’état général de l’embarcation est correct. Mais on notera quelques anomalies de construction qui particularisent le bateau. Par exemple, sur la coque, et principalement sur le toit du logement, certaines cornières n’ont pas été soudées mais bouchées avec du blanc de céruse, sorte de peinture épaisse. On trouve aussi des assemblages de deux tôles qui se chevauchent avec un bourrage de plomb, qui sert de cavalier pour rajouter de la matière, mais qui n’ont jamais été soudées.

Dans l’habitation du marinier, sous les lits, le parquet ne va pas jusqu’aux cloisons mais s’arrête au trois quart.


Toutes ses imperfections d’origine sont-elles l’expression d’une malfaçon, d’un manque de temps ou d’un manque d’argent ?

Au final, aujourd’hui, le bateau est resté dans son jus, et n’a subi aucune modernisation propre à le dénaturer. En particulier dans le logement du marinier le travail sur mesure du bois de l’ameublement et des portes est remarquable.

Le style art déco était alors en vogue chez les mariniers et les boiseries étaient livrées d’origine avec le bateau. Cela était encore le cas avant l’ère du formica où la femme du marinier sera alors bercée dans l’illusion que tout peut être réglé d’un coup d’éponge.